Créances

L’église de la Sainte-Trinité a été fondée au XIe siècle par Turstin Haldup vicomte du Cotentin et baron de la Haye-du-Puits. Elle était liée à l’abbaye de Lessay. Le clocher en bâtière, avec ses petites terrasses de vigie, est élevé vers 1450, à la fin de la Guerre de Cent ans pour protéger la population des incursions anglaises. Le reste de l’édifice est reconstruit en grande partie entre 1840 et 1844. Les bombardements de 1944 ayant fait de gros dégâts, l’architecte parisien Marcel Banoun est désigné en 1946 pour d’important travaux de réfection. Le décor change complètement et la voûte en bois du 19e siècle est même remplacée par des voûtes de maçonnerie sur arcs de béton armé.

L’intérieur avant 1944
La maître-autel avant 1944 (on voit un autel plutôt néogothique, vers 1900, devant un retable d’un autre style, peut-être du milieu 19e siècle puisqu’on remarque le tableau de la Sainte Trinité)
Autel et tabernacle qui ont pu être récupérés du maître-autel ancien. Proche d’autels de la région comme celui de l’église Saint-Pierre de Blainville-sur mer réalisé par J. Bourdon en 1897, ou celui de Geffosses, postérieur à 1923
Relief central de l’autel inspiré de La Cène de Léonard de Vinci
La Sainte Trinité, tableau placé avant guerre dans le retable derrière le maître-autel, toile peinte, 18e siècle, Inscrit MH en 1977. Il pourrait venir de l’abbatiale de Lessay, dont toutes les œuvres ont été vendues à la Révolution. Il a été offert à l’église de Créances en 1846 par Madame Desheulle, « propriétaire à Pirou » pour être placé au-dessus du nouvel autel du chœur
Saint Michel en calcaire peint, 4e quart du 15e siècle, classé MH
crucifixion du 16e siècle restaurée en 2018 (inscrit MH en 1972)
Retable du 18e siècle dans le transept sud, restauré en 2016 (inscrit MH en 1973)
Saint Michel, toile peinte, 18e siècle, restauré en 2015, inscrit MH en 1973. D’après une composition de Guido Reni (église Sainte-Marie-de-la-Conception, couvent des Capucins à Rome, 1626-1627). 
Le tableau de Guido Rend, peint vers 1636, dont les copies se trouvent dans de nombreuses églises en Europe
Autel de la Vierge dans le transept nord
Stalles de la Reconstruction dans le chœur
Culot à la retombée des arcs en béton
Orgue de 1995 par le facteur d’orgues Jean-François Dupont
Signature des vitraux, dessinés par François Chapuis, Paris, 1954, et réalisés par l’atelier André Ripeau de Versailles
L’un des vitraux
Panneau peint dans la baie aveugle, signé Aude 2011
Lutrin de l’époque du Premier Empire (inscrit MH en 1977)

— Chapelle Notre-Dame du Buisson —

La chapelle Notre-Dame du Buisson remplace l’église Sainte-Geneviève située un peu plus à l’est. Le Buisson ayant été rattachée à Créances, et à sa paroisse, cette église a été abandonnée après avoir été endommagée par une tempête. Il ne reste plus aujourd’hui que l’abside transformée en oratoire. Les habitants du Buisson se battent cependant pendant treize ans pour obtenir des élus la construction d’une chapelle plus grande, en bordure de la route Coutances-Valognes. Le décret impérial du 18 septembre 1860 l’autorise mais c’est seulement sous la pression du préfet que les élus finissent par accepter sa construction en 1863. L’architecte adopte un style néo-roman sobre mais raffiné affirmant à la fois la modestie par rapport à l’église-mère de Créances et l’ambition des habitants du Buisson. Le clocher n’est érigé qu’en 1888. En 1877 le cimetière, qui se trouvait près de l’ancienne église, est déplacé autour de la chapelle et un mur de clôture est élevé avec les pierres de la l’église.

Abside de l’église Sainte-Geneviève
Symboles de deux évangélistes au-dessus de la grande porte d’entrée