Varenguebec

On pense qu’une première église aurait existé au 11e siècle près du Grand-Hameau et que l’église Saint-Martin actuelle remonte à 1420 à peu près. Mais la nef a été reconstruite, plus large , vers 1730, puis allongée après 1741. Cette dernière opération entraînait la destruction du clocher en bois, qui fut alors remplacé par la tour actuelle, qui se distingue des clochers locaux par une silhouette au charme très 18e siècle. Elle renferme une cloche baptisée en 1781 par le duc de Coigny. La baie du mur du chevet, dernier souvenir de l’architecture gothique initiale, fut murée pour installer un grand retable. Elle a été rouverte après la guerre.

Entre 1913 et 1920 des travaux importants modifient et enrichissent considérablement l’intérieur. L’ensemble du vaisseau, qui était simplement couvert d’un plafond cintré continu en bois, est vouté sur ogives, les arcs doubleaux, en plein-cintre, retombant sur des colonnes engagées en surplomb. Les voutes sont montées en briques creuses pour éditer une poussée trop forte sur les murs. Un important et original mobilier en bois est installé, comprenant des stalles dans le chœur, une chaire à prêcher et un confessionnal. S’ajoute à cela toute une série de statues et, surtout, le décor ambitieux de la chapelle de la Vierge avec un décor peint digne des meilleurs peintres ornemanistes parisiens. Le style du mobilier rappelle celui de la basilique du Sacré-Cœur de Paris construite à la fin du 19e siècle. Le maître-autel s’harmonise bien avec lui alors qu’il a été conçu pour l’église de Saint-Côme-du-Mont et qu’il n’a été placé ici qu’après 1949.

Le chœur (stalles début 20e)
Ancien maître-autel retiré après 1949 pour dégager la baie gothique
Le maître-autel (sans doute début 20e siècle) vient de l’église de Saint-Côme-du-Mont
Le maître-autel avec ses parties hautes tel qu’il était à Saint-Côme-du-Mont
Fonts baptismaux du 18e siècle (inscrit MH)
Confessionnal début 20e siècle
Décor de la chapelle de la Vierge, avec la croix de guerre de 14-18
Vierge à l’Enfant du XVe siècle, classée à titre d’objet aux monuments historiques en 1939

Les vitraux sont d’après guerre et seraient dûs à A. Vigneron et J. Le Breton