Saint-Germain-sur-Ay

L’église est dédiée à saint Germain le Scot. Ce moine né en Écosse, fils d’un prince irlandais et baptisé par saint Germain d’Auxerre, est l’un des évangélisateurs du Cotentin au 5e siècle. Dit aussi saint Germain à la rouelle, il aurait débarqué à Diélette et terrassé deux dragons, l’un à Flamanville, l’autre à Carteret.

L’église et le cimetière qui l’entoure sont inscrits sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Le vaisseau central du chœur daterait du début du 12e siècle, caractérisé par ses voûtes romanes sur ogives selon l’école de Lessay. Les chapiteaux présentent un grand nombre de motifs plus ou moins mystérieux. La nef serait plutôt de la fin du 12e siècle. Des remaniements importants date des environs du 18e siècle. La nef avaient auparavant deux niveaux avec des fenêtres hautes et une charpente apparente. Pour des économies d’entretien sans doute, on a refait une couverture plus simple à deux pans couvrant à la fois la nef et les bas-côtés. Les fenêtres hautes ainsi privées de jour devenant inutiles, elles ont été cachées par une voûte en bois. Des motifs peints ont été repérés dans cette nef : au premier niveau, sur les piliers, des croix de consécration ; au second niveau, sous les fenêtres, des blasons. Les bienfaiteurs de l’église avaient le droit de faire figurer leur blason familial contre une participation financière à l’entretien et à la protection de l’église (https://fr.wikipedia.org/wiki/Église_Saint-Germain_de_Saint-Germain-sur-Ay).

Saint-Germain-sur-AyNef de l’église Saint-Germain
État d’origine de la nef (d’après Guillaume Ernouf)

Elle abrite une vierge à l’enfant du 15e siècle, des fonts baptismaux médiévaux et un maître-autel du 19e siècle qui sont classés à titre d’objets sur la liste des monuments historiques. L’édifice est éclairé par un ensemble de 14 verrières abstraites des ateliers Mauméjean.

Détails de la cloche datée de 1875