Méditations

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Chaque semaine le P. Mabire vous propose une méditation sur la liturgie du dimanche…

📜 DIMANCHE 14 JUIN 2020 MÉDITATION N•2

Dieu nous attend toujours quelque part. A chacune, chacun de trouver le moment et l’endroit.

Alors c’est peut-être, en ce dimanche où l’Église fête le Corps et le Sang du Christ, l’occasion de se demander :  » Seigneur, où demeures-tu ? ». Et si comme Moïse invite le peuple d’Israël à le faire, nous faisions mémoire de notre chemin ?

« Souviens-toi de la longue marche que tu as faite…dans le désert. Le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire passer par la pauvreté » (Dt 8,2.). Telle est l’exhortation que Moïse adresse au Peuple. Ce texte a été écrit lorsque le peuple était établi au pays de Canaan, lieu de l’abondance et des richesses. Moïse rappelle ainsi, lui qui n’est pas entré dans ce pays, au peuple de ne pas oublier Dieu, pour céder à l’idolâtrie. Ce Dieu l’a nourri d’une nourriture divine, la manne. Il a fait jaillir l’eau du rocher. Il les a libérés de l’esclavage et conduit au pays de « lait et de miel ». Il a pris soin d’Israël pendant la longue marche dans le désert aussi en protégeant des morsures du mal.

En Jésus, manne nouvelle descendue du ciel, il va se donner en nourriture et boisson aux disciples (Jean 6,51..). Aujourd’hui c’est dans l’eucharistie qu’il se donne à nous pour prendre soin de tout le corps, l’Église, que nous constituons. Alors « souviens toi » du chemin que Dieu fait avec toi : quelle nourriture t’a-t-il apporté, quelle boisson rafraîchissante ? De quels dangers t-a-t-il protégé ? N’est-il pas venu éprouver ta pauvreté en ce temps de confinement, de désert pour trouver où il demeure ?

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, en lui ». Ne cherchons pas ailleurs qu’en nous-mêmes. Regardons nous les uns les autres comme des « ostentatoires du Sauveur ». Pour cela, souvenons-nous de notre chemin personnel avec le Seigneur et de notre pauvreté. 


P. Robert Mabire
Bon dimanche.  « Devenez ce que vous recevez. » 

📜 DIMANCHE 7 JUIN 2020 MÉDITATION N•1

« Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous » (2 Corinthiens 13,13)

C’est par la reprise de cette exhortation que le prêtre nous introduit à la célébration de chaque eucharistie. Avec la réponse « et avec votre esprit » la communauté présente vient signifier qu’elle fait corps avec le célébrant, signe du Christ présent au milieu de son peuple rassemblé. 

Auparavant, par la signe de la croix, chacun reconnaît qu’il est là en réponse au Dieu trinitaire : Père, Fils et Esprit. 

Ce Dieu, qui s’est fait reconnaître à Moïse (Exode34,4b…), annonce son identité « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité ». Dans l’évangile de Jean (3,16-18) il nous donne la mesure de son amour : le don du Fils, offert pour nous sauver. Dans la lettre aux Corinthiens de ce dimanche, il nous montre ce que doit être la vie selon l’Esprit : être dans la joie, chercher la perfection, nous encourager, être d’accord entre nous, vivre en paix. 

Ainsi « le Dieu d’amour et de paix sera avec nous ». En faisant le signe de croix, le signe des chrétiens, rappelons-nous que c’est de cette manière que nous devons vivre dans le monde où nous sommes pour que Dieu soit au milieu de son peuple. 

Que le Dieu d’amour vous bénisse et vous garde dans la paix. Bonne semaine. 

P. Robert Mabire

Mes chers ami(e)s, 

nous arrivons au terme d’un temps de confinement éloigné de nos églises, à partir de ce dimanche, nous pourrons les retrouver progressivement dans le respect des consignes mises en œuvres et des gestes barrières… 

nous voilà, après 70 méditations publiées, la 71e publiée aujourd’hui marque la fin de ce cheminement chacun chez soi, mais le début d’une nouvelle aventure ensemble… même si des méditations hebdomadaires vous seront adressées.

« Alors larguons les amarres. C’est en haute mer que vous êtes attendus.  

Que Dieu vous garde et vous bénisse et que le souffle de l’Esprit vous anime pour annoncer à la suite de Jésus que : VIVRE C’EST AIMER ET QU’AIMER C’EST TOUT DONNER ET SE DONNER SOI-MÊME ! » (P. Robert Mabire)

Prenez soin de vous, dans la hâte et la joie de vous retrouver !!!

VENDREDI 29 MAI 2020

« Sois le berger de mes brebis ». st Jean 21,15. 

Jésus va ainsi passer son bâton de berger à Pierre. Par trois fois, alors qu’au bord du lac, il partage le repas avec ses disciples, après la résurrection, Jésus interroge Pierre: « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Par trois fois il lui confie le troupeau « sois le berger de mes agneaux…sois le pasteur de mes brebis…sois le berger… ». 

Jésus l’institue son successeur devant les autres disciples. Pourtant Pierre l’a renié trois fois, il a été lent à croire à la résurrection, envahi par la honte, le doute, la peur…mais dans ces épreuves, Jésus a discerné en lui sa grande capacité à aimer. 

Du reste c’est une évidence quand Pierre dit « Tu sais tout (de moi) : tu sais bien que je t’aime ». 

Jésus connait ses forces et ses faiblesses mais il sait aussi la capacité de Pierre à mener sa barque. Il sait que Pierre mènera le troupeau vers les eaux tranquilles, vers les verts pâturages nouveaux au cœur du monde méditerranéen. Certes il lui annonce ce qu’il aura à affronter : la mort même pour rendre gloire c’est à  témoigner de ce qu’il a vu et entendu. 

Les évêques sont les successeurs de Pierre, avec à leur tête celui de Rome, le pape. Ils tiennent en main le bâton du berger, la crosse, signe qu’ils sont Pasteurs chargés de faire paître, de nourrir le troupeau. 

Notre évêque ainsi nous mène sur un itinéraire qui prend du temps, où il faut de la persévérance, de la ténacité, de l’écoute, de la tendresse, de l’attention…pour prendre soin des brebis. 

Alors tournons nous, en ces temps, vers l’Esprit Saint, pour qu’au milieu d’un monde désemparé et bavard, il fasse avancer la barque vers les rives bienheureuses où le troupeau pourra refaire ses forces en paix. Dieu a pris soin de nous dans nos bergeries confinées. Vienne le temps de nos transhumances pour qu’ensemble nous prenions de la hauteur pour paître l’herbe grasse qu’il nous a réservée. 

« Viens Esprit Saint, viens embrasser nos cœurs, viens au secours de nos faiblesses ».

P. Robert Mabire

JEUDI 28 MAI 2020

Comme cette belle fleur est « un », sommes-nous « un » ? 

« Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es un en moi et moi en toi », dit Jésus dans sa prière en st Jean 17,21. 

La fleur n’est rien sans ses racines, cachées, qui puisent la nourriture essentielle à la faire émerger et se dresser vers le ciel. Elle n’est rien sans sa beauté façonnée par les substances secrètes qu’elle contient. Elle n’est rien sans les éléments dont la comble la nature : l’air, l’eau, la chaleur. Sous le soleil du créateur, ondulant sous le souffle, elle s’épanouit dans sa fragilité, son humilité, avec la touche personnelle des couleurs qui enrichissent le tableau de la vie. Ainsi nous sommes appelés à être « un », nous aussi, « pour que le monde croit..et que notre unité soit parfaite..alors le monde saura que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé  » (Jean 17,22-23).

Dans cette ultime prière, Jésus nous livre la vérité de sa belle mission au milieu des ronces et des épines. Il a été envoyé pour faire fleurir l’amour, pour le jardiner et le planter dans le cœur de ceux que le Père lui as donnés. Paul est un de ses fleurons préférés.  La beauté de la fleur de sa foi jaillit du buisson épineux de ses adversaires qui finissent par s’égratigner sans pouvoir le cueillir. C’est à Rome, au cœur de l’Empire, que le Seigneur l’envoie répandre le parfum de la foi au Dieu unique.

Nous sommes une fleur au parfum unique. Où nos racines puisent-elles l’aliment nécessaire pour faire se dresser en plein ciel, sous le soleil créateur, la beauté de l’amour dont nous sommes dépositaires ? Ensemble nous sommes invités à faire « un », dans la diversité de la couleur de nos dons, dans la subtilité de nos parfums d’amour, pour apporter au monde le bouquet de la foi au Ressuscité, enveloppé de la Parole du Père. 

Rendons grâce d’avoir cueilli ensemble notre bouquet au florilège de la Parole de Dieu. Alléluia !

P . Robert Mabire 

MERCREDI 27 MAI 2020

 » Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir «  (Actes20,35).

Telles sont les paroles de Jésus lui-même, rapportées par Paul dans son discours d’adieux aux Anciens de l’Église d’Éphèse.

En ce printemps, le Créateur, par ces fleurs aux formes et aux couleurs plus surprenantes et belles les unes que les autres, nous a offert le plus beau tableau qui soit. Chaque jour sous un ciel aux variations de bleu ou de gris, chargé ou limpide, les compositions divines aux  parfums « nature », se sont déployées gratuitement sous nos yeux libres de se poser et d’être dans le ravissement qui élève l’âme.

Quel regard nouveau avons-nous osé, confinés que nous étions du tourbillon absorbant de la vie ordinaire ?  Par quelle hymne à la création avons-nous été éveillés chaque     matin ? Avons-nous ouvert la fenêtre de notre cœur à la symphonie d’un monde nouveau dont il nous faut écrire la partition ? Nous sommes-nous protégés des « loups féroces…aux discours mensongers » et anxiogènes ?

Dans la confidence du dialogue quotidien, Dieu nous a appelés à être vigilants c’est à dire à être des « vigiles » de son amour pour tous. Dieu, Père, a trouvé son bonheur en se donnant par son Fils, pour nous combler de joie. Il  nous a offert son bouquet sur l’arbre de la croix, fleuri aux couleurs de son amour. Comment l’avons-nous reçu ? Accueilli ? Comment prenons-nous soin des fleurs de sa Parole, renouvelée chaque jour ? « Je leur ai fait don de ta parole » (St Jean 17,14) pour que tu les « gardes » des ronces et des épines et des odeurs nauséabondes « du Mauvais » . 

« Ta parole est vérité » dit Jésus dans sa prière au Père. C’est donc en vérité, qu’il s’est donné pour que nous le recevions afin d’être « consacrés par la vérité ». La vérité c’est d’accueillir Celui qui est « le Chemin, la Vérité et la Vie ». Dieu nous l’offre, à nous de le recevoir. Pouvons-nous refuser ce bonheur à celui qui n’est qu’amour ? 

P. Robert Mabire 

MARDI 26 MAI 2020

Paul est souvent appelé « le sportif de Dieu », tant il se montre travailleur missionnaire infatigable. 

Sans cesse tout au long de son parcours en Asie Mineure, il a jeté ses filets pour « pêcher des hommes ». Tel un travailleur de la mer, il a affronté  tous les temps : « les larmes,..les machinations des Juifs..les épreuves, l’emprisonnement, la flagellation.. ». 

Mais sportif de Dieu, « dopé » par l’Évangile, « enchaîné par l’Esprit Saint », il est prêt à supporter « chaînes et afflictions …pourvu qu’il accomplisse sa course » Actes20,10-27. 

Sa « coque » robuste a résisté à tous les temps. Il rentre au port, Jérusalem, laissant derrière lui, ses compagnons de courses, le public fidèle qui l’a encouragé, ses adversaires défaits. Il peut franchir la ligne d’arrivée en vainqueur, le trophée en main car il a rendu « témoignage à l’Évangile de la grâce de Dieu », son seul but. Ainsi il a glorifié le Fils et le Père, à la suite de Jésus « en accomplissant la tâche » que le Seigneur lui a donnée.  

Des hommes et des femmes de chez nous ont été comme Paul, des sportifs de Dieu : st Auguste Chapdelaine, parti de la Rochelle Normande évangéliser la Chine au début du XXeme ; de même st Jean de Brebeuf de Condé sur Vire à l’embouchure du st Laurent au Québec ; et puis comment ne pas évoquer St Jean Paul II qui, au cours de ses voyages missionnaires, a porté le message du Christ jusqu’aux extrémités de la terre. 

Notre pape François n’est pas lui non plus un « athlète » de Dieu. A leur suite, poursuivons, à notre rythme, avec le souffle de l’Esprit, l’entraînement pour franchir la ligne d’arrivée : « annoncer la volonté de Dieu », annoncer l’Amour. Alléluia !

Bonne course.  

P. Robert Mabire

LUNDI 25 MAI 2020

Apollos a jeté l’ancre à Corinthe où déjà Paul avait, pendant plus d’un an, arrimé la barque Église.

Quant à « l’apôtre  des nations » Paul, après avoir pas mal navigué, le voilà à Éphèse. En interrogeant les disciples qui s’y trouvent, il va vérifier l’ancrage de leur foi. »Lorsque vous êtes devenus croyants, avez vous reçu l’Esprit Saint ? ». Devant leur ignorance, il va les faire passer du quai « Jean le Baptiste », au quai « Jésus » car ils étaient encore flottants.  

La solidité des amarres, « baptême dans l’Esprit », les fait avancer avec assurance dans la foi. L’Esprit Saint a chassé d’eux toute hésitation et les as transformés en nouvel équipage de « prophètes » prêts à prendre le large et à affronter la haute mer.

Jésus, quant à lui, en st Jean 16,29..,continue d’ancrer ceux que le Père lui as donnés pour qu’ils puissent « surfer », même par gros temps, sur les vagues du monde. Il les prépare à naviguer sans lui car il doit rejoindre le Père, son port d’attache. Il les prévient qu’ils auront à affronter des vents contraires, des tempêtes d’adversité mais que, contre vents et marées, ils ne seront jamais seuls pour garder le cap.

Jésus va ancrer la paix en eux.

Par son offrande sur la croix, ancre nouvelle, il a vaincu le monde. Par le don de l’Esprit Saint, il leur donne le souffle nouveau pour répandre le vent porteur de l’Évangile. Quels sont nos ancrages ? Notre confinement a-t-il été un temps de préparation de la barque ? N’est-ce pas le moment favorable de bientôt lever l’ancre ? Laissons nous bercer par l’Esprit de paix. Alléluia !

P. Robert Mabire.  

C’est le dimanche de la Pentecôte, 31 mai, qu’ensemble nous embarquerons. Quelques finitions sont en cours, pour prendre le large dans les meilleures conditions.

DIMANCHE 24 MAI 2020

Telles les flèches d’une cathédrale qui s’élancent vers le ciel pour la gloire de Dieu, « Jésus leva les yeux vers le ciel » Jean 17,1.

Portés par la foi, les bâtisseurs ont construit, selon les époques, des édifices remarquables qui émergent des cités pour rendre gloire à Dieu. « Moi, je t’ai glorifié.. » dit Jésus. Mais qu’est-ce que la gloire dont il parle à son Père, dans cette longue prière du chapitre 17 en st Jean ? On dit d’ un athlète, d’un artiste, d’un musicien, d’un acteur qu’il est au sommet de sa gloire quand il a poussé très haut la performance dans la réalisation de son art. Cette gloire lui est rendue par l’admiration du public, par la critique exhaustive du monde des médias.

Rendre gloire au Père pour Jésus dit-il: c’est « accomplir l’œuvre que tu m’avais donné à faire » c’est à dire édifier les pierres vivantes choisies, prises dans le monde, offertes au Fils par le Père. Ces pierres vivantes sont les 12 apôtres, devenus par l’enseignement du Fils, les 12 colonnes sur laquelle l’Église est édifiée. Patiemment pierre après pierre, Jésus les a taillées, les a dressées vers le ciel, consolidées, assemblées par sa Parole et par ses œuvres pour qu’elles fassent corps et rendent ainsi gloire au Père.

La gloire c’est donc ce qui donne consistance pour nourrir le monde à la suite de Jésus.  

C’est pourquoi Jésus prie le Père pour nous et avec nous quand nous reprenons la prière qu’il  nous a enseignés. Rendre gloire à Dieu ne serait-il pas, pour nous, vivre tout simplement mais en vérité les paroles du : Notre Père ,grâce à Jésus, notre frère ? Comme les Apôtres, en ces temps, restons donc, avec Marie, « d’un même cœur, assidus à la prière » avec nos frères. Faire Église c’est donc ne pas rester seul. Rendre gloire à Dieu est un acte communautaire.

A la Pentecôte, nous nous retrouverons ensemble pour lui rendre grâce pour ses œuvres en chacun, chacune pour l’édification de son Église, car nous sommes ses Pierres Vivantes, extraites du monde pour lui rendre gloire. 

P. Robert Mabire

SAMEDI 23 MAI 2020

Paul sort du confinement fructueux de Corinthe pendant un an et demi, pour s’embarquer pour la Syrie, à Antioche d’où il est parti.

Il ne met pas les voiles, seul. Avec lui, deux juifs romains convertis, Priscille et Aquila, sont de l’aventure. A peine débarqué, Paul va rendre compte de ses missions à l’Église de Jérusalem. Voyageur missionnaire infatigable, poussé par le vent de l’Esprit, il va parcourir la Galatie et la Phrygie. Et voilà qu’Apollos, un Juif d’Alexandrie, annonce Jésus, Messie, dans la synagogue d’Éphèse. Étonnant car personne ne le connaît. L’Esprit Saint n’est pas resté confiné lors des voyages de Paul. D’autres navigateurs convertis l’ont embarqué.  

Alors sans doute, à chaque escale a-t- il été au quai du cœur de badauds en attente des nouvelles venues d’ailleurs. C’est ainsi que la Bonne Nouvelle a débarqué en terre étrangère pour être colportée d’escales en escales. La Parole passe entre les mailles des filets des adversaires Juifs. Les filets sont jetés dans leurs eaux, les synagogues. Ce sont les mers intérieures favorables car elles sont poissonneuses d’amateurs des Écritures, nourries qu’elles sont des prophètes et de la tradition. Certains frétillaient, sans doute, impatients de recevoir une nourriture nouvelle. La mer nourricière qu’est l’Évangile va les combler.

A l’heure où nous sortons d’un temps où nous sommes restés à quai, ne serait-ce pas le moment favorable de préparer la barque Église à reprendre la haute mer après être restée arrimée aux cordages de nos peurs et des contraintes ? Préparons-nous à mettre les voiles et à jeter les filets, restés pliés à fond de cale. On entrevoit la sortie du port qui nous gardait immobiles.

Avons-nous hâte de retrouver l’équipage, d’embaucher de nouveaux équipiers ? De hisser la  grand-voile ? En tout cas, sortons sans masque pour respirer à pleins poumons le souffle de l’Esprit.  Alléluia !

P. Robert Mabire. 

VENDREDI 22 MAI 2020

 » Sois sans crainte..je suis avec toi..dans cette ville (Corinthe). Un peuple nombreux est à moi « .  Actes 18,9

Paul est en prière, la nuit. Sans doute se demande-t-il comment faire pour toucher le plus de monde possible à Corinthe, port cosmopolite. Dieu vient le rassurer en chassant de lui la crainte et en l’encourageant à la patience et la persévérance.

Dans la mission, la notion du temps trouve ici toute sa mesure. Les pêcheurs le savent bien. Il faut les voir démêler, nettoyer, réparer parfois puis plier ou rouler les filets après et avant chaque embarquement sous le regard évasif des badauds sur le quai. Avec quel soin également ils s’évertuent à gratter, poncer, souder,repeindre les éléments de l’embarcation. C’est la joie du pêcheur de se préparer à prendre le large, porté ainsi par les flots de la confiance, sans laisser au hasard l’initiative. « Jetez les filets, je ferai de vous des pécheurs d’hommes » Luc 5,4et10. C’est Dieu qui est a l’initiative dans la mission. Il ne s’agit, pour le « missionnaire » de s’inquiéter du « faire » mais d’abord de se mettre à l’écoute de Celui qui l’envoie au large.

Puis de l’entendre lui demander, dans la prière, où et comment annoncer la Parole pour ainsi qu’elle se répande, touche les cœurs et qu’elle puisse être accueillie et reçue. Alors « un peuple nombreux » pourra être au Seigneur. Les Apôtres, après le départ de Jésus, sont entrés dans l’attente, dans la préparation pour aller au large » jusqu’aux extrémités de la terre ». C’est le temps de la gestation, sans doute avec de l’appréhension, des questions, avant d’être plongés par l’Esprit Saint dans le baptême du feu missionnaire.

Le temps de l’attente n’est pas le temps de la tristesse de l’absence, de l’incertitude. C’est le temps de la maturation de la joie de la connaissance, de la révélation. Entrons comme Marie, avec Marie, dans la joie d’être vivifies par l’Esprit. Cette  » joie, personne ne vous l’enlèvera » Jn14,23. Alléluia 

P. Robert Mabire 

JEUDI 21 MAI 2020

« Vous serez mes témoins à Jérusalem…et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1,8).

Depuis Pâques, Jésus n’a cessé de se manifester aux disciples par la fraction du pain, en leur donnant la paix, en montrant ses plaies, en les enseignant. Il les prévient qu’ils ne seront pas orphelins pour les préparer à son départ vers le Père, d’où il vient.

Jésus les fait héritiers non seulement de tout ce qu’ils ont vécu avec lui mais d’une force : l’Esprit Saint. Cependant, les Apôtres doivent patienter pour bénéficier de l’héritage. Un héritage unique non à partager mais à faire fructifier pour que « jusqu’aux extrémités de la terre », tous puissent en bénéficier.

Leur mission est donc de faire de tout homme, toute femme, un « Théophile », c’est-à-dire une personne qui aime Dieu. Comment ? : par le baptême « au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » et en « apprenant tous les commandements » que Jésus a enseignés pour vivre de l’amour. Tel est l’héritage missionnaire. Un trésor inépuisable à partager toute la vie.

Mission impossible ?

Non, car Jésus se fait rassurant : « et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » Matthieu 28,20. Et voilà comment nous sommes devenus des « Théophile ».

L’héritage nous a été transmis. Ne le gardons pas pour nous comme un trésor enfoui. Ne restons pas les yeux levés vers le ciel à attendre sa venue hypothétique. Nous sommes « des héritiers de l’Amour ». Le Nouveau Testament est pour nous tous. 

Les Apôtres vont se retirer jusqu’à la Pentecôte avec Marie dans la prière. Le Seigneur nous donne rendez-vous dans les églises de nos villages chaque jour. Dieu n’y est pas confiné mais bien présent. Allez donc seul ou à plusieurs le rencontrer dans le silence ou la prière commune. Votre heure sera la sienne.  A chacun d’être un « Théophile ». 

P. Robert Mabire.  

Jusqu’à la Pentecôte, essayons d’assurer une permanence de la prière dans nos églises à l’heure qui vous convient car ainsi pas de règles de distanciation avec Dieu.

MERCREDI 20 MAI 2020

Paul poursuit son itinéraire missionnaire.  

De l’Asie Mineure, de ports en ports, en cabotant, il annonce le Christ ressuscité.  

Partout, la nouvelle est accueillie et ainsi des petites communautés naissent confiées aux plus réceptifs au message. Voilà Paul et ses compagnons arrivés à Athènes, haut lieu culturel et intellectuel. Paul, resté seul, est invité à exposer devant l’Aréopage (les philosophes, les écrivains, les penseurs…) ce dont il a déjà entretenu ceux qui l’écoutent.

Les intellectuels ont en effet entendu parler que quelqu’un enseignait une nouvelle doctrine. Paul va se frotter au monde de la raison. Si son exposé est bien argumenté, du reste tous l’écoutent, il bute sur la question de la résurrection. Les rires fusent et la réplique : « sur cette question nous t’écouterons une autre fois », balaie tout le développement (actes 17,22-31) faisant de Dieu, le maître de la vie. Il ne parvient pas à bousculer les certitudes culturelles et intellectuelles du « gratin » athéniens.  

Paul a-t-il perdu son temps ? Est-il pour autant découragé ? Non, car quelques hommes, dont Denis, membre de l’Aréopage, et une femme, Damaris, sont touchés et devinrent croyants.

La mission n’est sans doute pas aussi fructueuse que Paul l’espérait. Néanmoins la foi au Ressuscité est ancrée. L’amarrage d’une petite communauté est réussi. A partir de quelques uns, « l’accostage de la foi » va permettre l’ancrage de l’Église à Athènes.  

Le navire missionnaire de Paul peut prendre la haute mer et « mettre les voiles pour Corinthe », port actif dans toute la Méditerranée. L’Esprit souffle où il veut et nous entraîne sur des rives inattendues, tantôt indifférentes, tantôt inhospitalières, tantôt accueillantes.

Nous ne sommes pas maîtres des vents missionnaires. Le tout est de ne pas faire du surplace et de rester ferme dans les eaux figées de nos certitudes. C’est le moment favorable de laisser l’Esprit « nous guider vers la vérité tout entière » de la foi, pour arriver à bon port. Amen

P. Robert Mabire

MARDI 19 MAI 2020

De l’ombre à la lumière ; de l’enfermement à la libération.  

Voilà le chemin que va connaître le gardien qui avait reçu « la consigne de surveiller de près » Paul et Silas qui, après avoir été « roués de coups et dépouillés de leurs vêtements…ont été jetés en prison » Actes 16,22..24.

Mais qu’avaient ils donc fait pour mériter cela ?

Leur crime : avoir annoncé Christ ressuscité et Sauveur, fils de Dieu. Un délit qui leur vaut d’avoir en plus les « pieds coincés dans des blocs de bois » ! Entravés, mis à nus, ils chantent leurs libres louanges à Dieu, en « contaminants »  du virus de la foi les autres détenus. Scène complètement surréaliste, alors que le seul homme, libre, le gardien, dort, sourd à l’expression de la joie des prisonniers. Mais qui est vraiment prisonnier ? Les détenus ? Ou le gardien ?

Les portes sont grandes ouvertes, les entraves déverrouillées, donc les prisonniers libérés mais tous restent unis sur place, touchés par la grâce. Leurs yeux se sont ouverts. Ils ne sont plus dans les ténèbres du mal. Ils sont passés de l’ombre à la lumière par la joie dont témoigne Paul et Silas. Cette joie de croire est communicative. C’est pourquoi le gardien réclame de la lumière car il veut vivre de cette joie et quitter son enfermement. Il va choisir la vie et non la mort.

Sa conversion va le faire entrer dans la lumière, avec tous les siens, par « la porte » du baptême. Ainsi il va franchir le mur qui le retenait prisonnier. Ses fondations sont ébranlées. Comme pour le retour du prodigue, la fête s’impose pour « laisser déborder sa joie de croire en Dieu ». La joie est un signe manifeste de la foi.

Préparons-nous à quitter nos entraves, les pieds coincés par le confinement. Notre cœur n’est-il pas déjà tout brûlant de chanter de libres louanges ? Nous avons peut-être renforcé nos fondations. La porte est entrouverte.

Que la lumière de la joie de croire illumine et réchauffe votre cœur. C’est là que le Seigneur vient demeurer pour vous baigner de sa joie.

P. Robert Mabire

LUNDI 18 MAI 2020

« N’ayez pas peur » c’est par ces mots percutants qu’en 1978, Jean Paul II, devant une place st Pierre comble, exhorte l’Église à tenir Le Cap.

Il hissait ainsi la voile de la barque pour que, gonflée par le souffle de l’Esprit de vérité, elle avance contre vents et marées.

Il y a cent ans aujourd’hui naissait Karol Wojtyla à Katowice en Pologne. Le pays venait de retrouver des frontières après plus d’un siècle de non existence. L’espoir renaissait. Mais les épreuves n’étaient pas pour autant terminées. La barque, ballottée par les flots tumultueux de l’histoire, allait malgré tout tenir bon et franchir, grâce à la volonté d’hommes de foi, les écueils des bas-fonds politiques.  

Karol Wojtyla fut un de ceux là qui sut tenir la barre et Le cap, avec son regard d’un bleu transperçant fixé sur la croix. Pas étonnant qu’il ait, devenu pape, choisi le nom de Jean-Paul  : – Jean ; comme « le disciple que Jésus aimait » et qui fut confié à Marie au pied de la croix. – Paul ; comme l’infatigable pèlerin missionnaire qui, d’une rive à l’autre, de l’Asie Mineure à la Macédoine, de Chypre à Corinthe…ira annoncer le Christ au cœur de l’empire à Rome.

Les épreuves seront multiples, les obstacles ne manqueront pas. Mais sans cesse et où que ce soit, aujourd’hui « sur les bords d’un cours d’eau » Actes 16. Paul et ses compagnons rendront témoignage de la foi qui les anime.

Ainsi Jean-Paul II sillonnera la planète, la croix en main, à la rencontre de tous les peuples. Seuls la Chine et la Russie ne voudront pas accueillir son message. Il surmontera l’épreuve d’un attentat, de la maladie, des turpitudes de la Curie pour donner un souffle nouveau à l’Église et au monde. Nous sommes les héritiers de cette ère nouvelle.

N’ayons donc pas peur de prendre le large. Que le souffle de l’Esprit gonfle la voile de notre foi pour surfer sur l’écume des jours malgré les vents contraires. Il suffit que l’équipage « tire les mêmes bords ». Laissons le Christ à la barre pour aller en haute mer.

P. Robert Mabire

DIMANCHE 17 MAI 2020

 » Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous…vous me verrez vivant et vous vivrez aussi. «  st Jean 14,18-19. 

Voilà ce que Philippe, l’un des sept, appelés par les Apôtres avec Étienne, est allé annoncer en Samarie. La vie du Christ va se manifester en lui par des signes, des guérisons. Le fruit en est « une grande joie » Actes 8,8. Sans perdre de temps, après cet enseignement par Philippe, Pierre et Jean sont envoyés par le collège des Apôtres pour « confirmer la foi enseignée et accueillie ».

Par l’imposition des mains, les Samaritains convertis reçoivent l’Esprit Saint et ainsi deviennent à leur tour témoins de la foi. Il en est ainsi de nos jours quand, par le sacrement de confirmation, l’évêque impose les mains sur les confirmands.  

Pierre et Jean font ce que Jésus leur a dit de faire « restez fidèles à mes commandements… je prierai le Père et il vous donnera un Défenseur qui sera pour toujours avec vous, c’est l’Esprit de vérité. » Jean 14,16.

C’est ainsi que comme les Apôtres nous ne sommes pas « orphelins ».

Tel ce coquelicot fragile et éphémère qui émerge des herbes folles du monde, nous sommes appelés à être témoins de la beauté de l’Amour du Père et du Fils qui nous est confiée et que nous avons à déployer pour la révéler au monde. Avec l’humilité, la fragilité, la beauté de la fleur, là où nous sommes semés, soyons toujours témoins de l’amour qui vient se manifester en nous.

Grâce au « Défenseur » nous pouvons « rendre compte de l’espérance qui est en nous » st Pierre 3,16 mais « faites-le avec douceur et respect ». Le Père nous a donné le Fils pour que le Fils nous offre l’Esprit et qu’ainsi nous ayons la Vie. Alléluia !

Bon dimanche dans la joie. 

P. Robert Mabire

SAMEDI 16 MAI 2020

A l’aube d’une nouvelle mission, Paul doit s’abandonner à l’Esprit Saint.

Si le soleil se lève à l’est, Paul avait pensé partir vers l’Asie mais par deux fois, son désir va être contrarié jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il n’est pas le maître de son chemin pour aller annoncer la Bonne Nouvelle aux nations.

Après avoir quitté Jérusalem, il porte avec lui les décisions du Concile  et va de nouveau visiter les premières communautés implantées en Syrie, Cilicie… Dans son sillage, il embarque Timothée et va au pays des Galates, au centre de l’Asie Mineure. Une première fois, l’Esprit Saint fait obstacle à son chemin vers l’est asiatique. Sa deuxième tentative en Bithynie est aussi vaine. Il faut l’intervention de l’Esprit pour l’orienter vers la côte puis entendre ce que le Seigneur a à lui dire : « Passe en Macédoine, viens à notre secours ! »

L’écoute de Dieu, par la voix de l’Esprit Saint, lui a permis de discerner. Dieu l’a choisi, « l’a retiré du monde » pour être son instrument d’évangélisation des nations païennes. Prendre du temps, écouter la volonté de Dieu, se rendre docile à sa Parole, avec des compagnons, cela permet de prendre la bonne direction, les bonnes décisions.

Ainsi on ne va pas droit dans le mur. On n’affronte pas les obstacles. On n’essaie pas de passer en force à la manière du monde, au risque d’affrontements.  

Laissons l’Esprit souffler et nous mener où il veut, quand il veut, comme il veut. En ces temps où nous nous préparons à un certain renouveau de la vie : quelles sont nos priorités, quel cap prendre, vers quel horizon se diriger, avec qui, pour aller où ? Repartir comme si de rien n’était ? Ne pas tenir compte des obstacles occasionnés par la pandémie ? Quelle Église allons nous être ?

Au lieu de naviguer à vue, ne serait-il pas le moment favorable de se rendre docile à l’Esprit Saint, comme les Apôtres au Cénacle, sous le regard de Marie ? Alléluia !

P. Robert Mabire.  

Aux paroissiens : Des temps de prière vous serons proposés entre l’Ascension et la Pentecôte. 

VENDREDI 15 MAI 2020

« Maintenant, je vous appelle mes amis,car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai faut connaitre » dit Jésus à ses disciples dans son discours testamentaire. (Jean 15,12-17)

L’amitié est comme un parterre de fleurs. Chacune est spécifique avec sa couleur, son parfum, sa beauté, sa forme, la fragilité de ses éléments mais aussi son élégance, sa souplesse sous la brise, ses racines…ce qui crée l’unité dans la diversité c’est le même terreau où chacune se nourrit, se ressource, et entretient les fibres qui la composent.

 « Vous êtes mes amis », Jésus a composé, dans la diversité de leur personnalité, avec les disciples, un parterre étonnant qui a mis trois ans à végéter, croitre, et ne jaillir en pleine lumière qu’après la Pentecôte, après être restés à l’ombre de Marie pour se renforcer dans la prière et la relecture des événements. Il a fallu, auparavant à Jésus, se frotter aux ronces, subir les épines, élaguer, tailler les résistances, biner, ameublir les terres rocailleuses, arroser de la Parole pour que le terreau puisse être accueillant aux nouvelles pousses.

Le jardinier donne de son temps, de sa vie, cultive avec passion, avec amour la terre. Il fait œuvre de création. Quelle terre sommes-nous ? Quelle fleur, quelle plante apportons nous pour embellir la vie du monde ?

L’amitié a besoin de s’entretenir, de se nourrir d’échanges. Notre terreau a besoin de renouveau, d’enrichissement pour nous nourrir et nous faire croître. La Parole du Père nous est donnée en nourriture. Le Christ, en ces temps, vient réveiller, déconfiner, « jardiner » le parterre que nous sommes pour que nous apportions, au monde, notre couleur, notre parfum, notre beauté ..

Chacun, chacune a été « choisi et établi…afin de donner du fruit et que ce fruit demeure ». Notre mission « c’est de nous aimer les uns les autres » pour que le fruit révèle à quel terreau nous puisons.

Laissons nous cueillir par le jardinier pour former un beau bouquet d’amour. ALLÉLUIA !

P. Robert Mabire

JEUDI 14 MAI 2020

L’Église qui est à Jérusalem est encore une petite chapelle.

Mais les Actes de Apôtres de st Luc au chapitre 15 nous enseigne sur la manière dont œuvre l’Esprit Saint dans ceux que le Seigneur a choisis. Tout d’abord les disciples, témoins privilégiés pendant trois ans de la vie de Jésus et des œuvres qu’il accomplit au nom du Père, restent ensemble autour de Pierre, sans oublier Marie, donnée comme Mère au pied de la croix, et quelques femmes.

Ils vivent de la prière commune, du partage et font mémoire de ce qu’ils ont vécu.

 Par ailleurs Paul reçoit la révélation du Ressuscité et s’emploie avec Barnabé à semer la Bonne Nouvelle d’abord auprès des Juifs puis des païens, qui finalement sont plus réceptifs. C’est ainsi que vont être fondées des petites communautés à Chypre, Iconium, en Pamphilie, à Antioche de Pisidie..et surtout à Antioche de Syrie où les adhérents à la foi enseignée sont appelés « chrétiens ».

C’est là que Paul et Barnabé reviennent et rendent compte de leur mission. Puis devant la question de la circoncision comme marque d’adhésion, ils sont envoyés à Jérusalem pour avoir l’avis des Apôtres qu’ils n’ont pas encore rencontrés. Devant eux, ils témoignent des merveilles que par eux le Seigneur a fait, là où ils sont passés. Ils exposent la question de la circoncision ou pas. Après discussion le « Conseil » décide de ne pas « tracasser ceux qui se tournent vers Dieu » avec cela mais toutefois de « s’abstenir » de quelques rites non conformes avec la loi de Moise. Puis ils décident de nommer un successeur à Judas.

Après avoir invoqué l’Esprit Saint, c’est Matthias qui est choisi.

En fait ce récit nous relate la manière synodale d’opérer. L’Église vient ainsi de tenir son premier « Concile ». Elle assoit ses fondations. « Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour » Jean,15,9..C’est dans la mesure où l’Église vit ainsi que le Christ nous dit: « vous êtes mes amis ». Alors aimons nous les uns les autres, pour faire grandir l’Église. 

P. Robert Mabire

MERCREDI 13 MAI 2020

Marie, « Reine de la paix et du monde », tel est le vocable sous lequel Marie est invoquée depuis mai 1946 par le pape Pie XII.

Entre mai et octobre 1917, la Vierge est apparue à 3 enfants : Lucie, Jacinthe et François, chaque 13 du mois (sauf en août car ils en furent empêchés par les autorités) à Fatima au Portugal. Marie leur confia ce message: « Dieu veut établir dans le monde une dévotion au Cœur Immaculé de Marie » pour le salut des âmes et la conversion de la Russie (alors en pleine révolution soviétique).

Elle appelait pour cela à la prière du Rosaire (3 chapelets) et à faire pénitence. Depuis, la dévotion à Marie a dépassé les frontières portugaises. Chaque 12 au soir et 13, de mai à octobre, pas moins de 250 000 pèlerins se retrouvent pour prier et célébrer sur l’immense esplanade devant la petite chapelle des apparitions.

« Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. »Jean,15,1-8.

Marie, premier sarment greffé sur la vigne, est aussi le premier disciple. Elle qui, par son « OUI », accepta de devenir le sanctuaire de Dieu, est le modèle de la demeure que nous sommes invités à être. Nous sommes greffés sur le Christ par notre baptême.  

Depuis, en nous coule la sève de la Vie.

Laissons-nous élaguer, tailler par la « Vigneron ». Jetons au brasier le bois mort qui nous encombre et qui empêche le sarment de se renforcer pour germer, fleurir, s’épanouir et ainsi s’abriter, sous le feuillage protecteur, le beau fruit attendu par le « Vigneron ». Alors Il nous fait cette promesse en Jean15,7 ; « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez et vous n’obtiendrez ».

Laissons Marie, notre Mère, prendre soin des sarments que nous sommes et en ce jour confions lui nos familles, surtout les « sarments » les plus fragilisés qui ont besoin de ressentir la douceur et la tendresse de l’amour, sève régénérante.  Alléluia!

P. Robert Mabire 

MARDI 12 MAI 2020

Mais que veut donc l’Esprit Saint pour faire triompher le Christ ?

Aussi bien Pierre que Paul et Barnabé doivent passer par bien des épreuves et pas des moindres : la prison, pieds et mains liés pour Pierre ; la lapidation pour Paul qui est laissé pour mort. Mais rien, pas mêmes les persécutions ne peuvent éteindre ce feu qui s’est emparé de ces disciples.  

Les Juifs ont beau les poursuivre partout où ils passent ,Paul et Barnabé poursuivent inlassablement leur mission de répandre la foi au Ressuscité. Après Antioche de Pisidie et Iconium, les voilà à Lystres puis Derbe. Ils retournent vers ces lieux pour réconforter les nouveaux croyants et asseoir les communautés naissantes autour d’Anciens ou « episcopos » (qui a donné le mot évêque). L’Église prend racines. Paul et Barnabé poursuivent  leur itinéraire missionnaire. De la Pisidie en passant par Perge, ils arrivent en Pamphilie.

Partout ils ne peuvent « confiner » ce qui les habite : leur foi !

D’Attalia, ils regagnent Antioche de Syrie d’où l’Esprit Saint les avait envoyés. Retour de mission dont ils rendent compte à la communauté. Pour les configurer au Christ, il leur a fallu passer par bien des épreuves.  

Grâce à l’Esprit Saint ils les ont surmontées.

A leur suite nous sommes configurés au Christ. Notre vie peut rencontrer toutes sortes d’épreuves également. Avec confiance et espérance nous pouvons les traverser grâce à la force qui nous a été donnée.  

Que l’Esprit Saint renouvelle en nous la vie, qu’il embrase nos cœurs. Lui, le Consolateur qu’ il nous réconforte dans les épreuves. Alléluia !

P. Robert Mabire

LUNDI 11 MAI 2020

De tous temps, l’homme est en quête de Dieu.

(cf. photo:  les sources du Jourdain au Mont Hermon à Césarée de Philippe, en Israël)

Dans sa recherche, il s’est tourné vers la nature qui était pour lui un mystère, une énigme. Aussi il s’est mis à vénérer les éléments : air, eau, terre. C’est ainsi qu’il venait rendre un culte à Dan, lieu des sources du fleuve irriguant et donc fertilisant la terre nourricière, en reconnaissance des bienfaits de la nature.

L’inexplicable, l’extraordinaire trouvait ainsi un sens. C’est pourquoi, en Actes 14,11..,la foule s’écrie, à propos de Paul et Barnabé : « les dieux sont faits pareils aux hommes, et ils sont descendus chez nous! ». En effet devant la guérison de l’infirme de naissance, la foule est prête en remerciement à faire un sacrifice à ceux qu’ils prennent pour Zeus et Hermès. La foule est-elle si différente aujourd’hui ? Que ne ferait-elle pas pour sacrifier aux dieux des stades, aux idoles des scènes de spectacles…aux standards des stars…au dieu argent qui « fait tourner le monde » ?

Au moment de retrouver une vie plus « libre » vers quel dieu allons nous nous tourner ? Peut-être comme Jude sommes nous tentés de dire : « Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde ? »

Notre Dieu est un dieu incarné, venu parmi les hommes pour se manifester. C’est l’amour qu’il a rendu manifeste. Il nous l’a confié comme source de la Vie pour qu’à notre tour nous le manifestions. Pour cela il donne à ceux qui le suivent l’Esprit Saint, le souffle de vie, à répandre pour que la foule ne se trompe pas de dieu. On n’enferme pas Dieu dans des statues.

Servir Dieu rend l’homme libre comme lui. Alléluia ! 

P. Robert Mabire.  

Bon dé-confinement en douceur.

DIMANCHE 10 MAI 2020

« Approchez vous du Seigneur Jésus; il est la pierre vivante que les hommes ont éliminée mais que Dieu a choisie parce qu’il en connaît la valeur. » 1Pierre 2,4.

Les sites touristiques attirent habituellement les foules de visiteurs. Châteaux, palais, édifices historiques en ruines, cathédrales, églises, temples, pyramides, chapelles…sont les traces du génie de l’homme, du savoir faire des bâtisseurs et nous lèguent un patrimoine dont chaque pays met son point d’honneur à prendre soin. Ces pierres nous parlent de l’histoire  d’un temps, dune époque révolue. Mais elles sont figées même si elles sont Les témoins d’une civilisation.

Le Temple de Jérusalem édifié sous Salomon, fait pour durer, n’a pas résisté à l’envahisseur romain. Il n’en reste que le mur d’enceinte dit « mur des lamentations. » Jésus est la Pierre Angulaire. Le temple qu’il est a été « restauré » le 3ème jour par la résurrection. « La pierre éliminée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle » 1 Pierre 2,7. Qui s’appuie sur elle reçoit la force de la vie car c’est une pierre vivante.  

A sa suite, nous sommes appelés à être ces nouvelles pierres vivantes qui contribuent à édifier l’édifice de l’humanité. Il n’y a pas que les pierres qui se voient qui sont utiles à l’édification. Mais chacun à sa place donne consistance, force et beauté à la construction.  Nous avons pu le constater dans les temps que nous traversons. Les plus humbles pierres se sont révélées les plus utiles. Quelle pierre apportons nous à l’édification de notre Terre, » la maison commune »? (pape François dans Laudato Si). Dieu connait la valeur de la pierre que nous sommes.

Alors « Soyez les pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel » 1P2,5. Notre mission est donc de poursuivre l’édification de l’Église, le nouveau temple, « chargée d’annoncer les merveilles de celui qui nous a appelés..à son admirable lumière » sans confiner notre talent de bâtisseur.  Alléluia !

P. Robert Mabire 

SAMEDI 9 MAI 2020

La Parole de Dieu va avec Paul sortir de son confinement. (Actes 13,46-47)

Rien ne pourra arrêter la vague puissante de sa prédication. L’équipage, Paul et Barnabé, va immerger les « païens », c’est à dire les non juifs, et les baigner dans la foi au Christ ressuscité. Quelle joie pour eux d’être libérés de leurs idoles de pierre et donc d’être reconnus comme des hommes, des femmes en capacité d’accueillir un message nouveau ouvrant sur la vie éternelle.

Les sceptiques, les adversaires, donc les Juifs, arque-boutes sur la certitude qu’ils sont le seul peuple sauvé, vont montrer ici le visage de l’intégrisme, confiné dans ses certitudes. Injures, fureur, fermeture au dialogue, soudoiement « de dames influentes..de notables », poursuites, expulsion, les Juifs auront beau user de toute la stratégie de l’intégrisme, rien ne va endiguer le raz de marée de la joie des nouveaux croyants de gagner toute la région. Quand la Parole du Fils est à l’œuvre  « celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. …et même de plus grandes » (Jean 14,12), la mission peut déferler et redonner vie au monde.

Paul est l’exemple même du disciple missionnaire que rien ni personne ne peut empêcher de proclamer sa foi à qui veut bien l’entendre.  Dans chaque lieu de l’annonce, il laisse « les disciples pleins de joie dans l’Esprit Saint ». Ne gardons pas notre foi « confinée » mais baignons nos rivages humains de l’eau vivifiante de la Bonne Nouvelle.

Dieu vous aime car il est Amour. Laissez vous aimer. Alléluia. 

P. Robert Mabire

 

VENDREDI 8 MAI 2020

Paul sait où il va depuis son interpellation fulgurante par Jésus sur la route de Damas: « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » Actes 9,4.

Paul a trouvé son chemin et désormais, il va mettre toute son énergie de « chargé de mission » à ramener sur ce chemin tous les peuples du bassin méditerranéen. Il « a été engendré » comme fils de Dieu par son baptême par Ananie (actes 9,18) que Jésus a mis sur sa route. Quant à Thomas, même si il a été l’un des douze témoins privilégiés, il est toujours dans le doute: « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions savoir le chemin ? ».

Le chemin, voilà bien ce qui nous est proposé de chercher dans notre vie. « Chacun sa route, chacun son chemin » dit le chanteur. Mais un proverbe africain propose une autre manière de vivre: « Si tu veux aller vite, marche seul. Si tu veux aller loin, marche avec les autres ». On n’est pas seul sur ce chemin aux horizons parfois dégagés, grandioses, mais aussi parfois sinueux, douloureux, risqués.. » ne nous laissons pas voler la fraternité » (Pape François).

Nous sommes appelés à être Église en sortie pour suivre Celui qui est « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jean 14,6). C’est à dire à « savoir mettre à disposition de Dieu ce que nous avons, nos humbles capacités, car c’est seulement dans le partage, le don que notre chemin de vie sera fécond et portera du fruit » (Pape François 30 mai 2013 au Latran). Plus que jamais nous sommes en cordée, solidaire. Alors ouvrons nos cœurs aux chemins de traverse pour rejoindre l’autre et marcher ensemble en suivant le CHEMIN à suivre…

« En cette période inédite, propice à puiser en nous la profondeur de notre amour pour Dieu. Nous ne pouvons pas cheminer physiquement l’un à coté de l’autre et pourtant nos cœurs le peuvent !

Alors sur ce chemin, arrêtons-nous un instant, afin de regarder nos frères et sœurs avec qui nous cheminons à travers le Christ, éclairés par l’Esprit Saint et protégés par le voile de tendresse de Marie.

Sur ce chemin de confinement, des personnes se retrouvent sur le bord, et nous, par notre passage, nous avons la possibilité de les aider !

Une cagnotte en ligne a été instaurée jusqu’à la Pentecôte, par les étudiants de l’aumônerie de Caen, qui souhaitent venir en aide à l’Agoraé, une épicerie solidaire étudiante qui propose des produits de première nécessité gratuitement et qui face à la crise sanitaire a ouvert ses portes à toute personne en difficulté, étudiant ou non. »
Voici le lien de la cagnotte en ligne où vous pouvez faire un don pour les aider :

https://www.helloasso.com/…/aum…/collectes/solidarite-agorae.

Pour tous renseignements complémentaires, vous pouvez contacter Aude Lemarié (de St Symphorien le Valois), secrétaire de l’ACEC (association catholique des étudiants de Caen), à l’adresse suivante :  » acecaen@gmail.com « 

Merci de faire chemin ensemble.

P. Robert Mabire

 

JEUDI 7 MAI 2020

L’Église continue son chemin avec Paul et ses compagnons. Les uns le suivent, d’autres comme Jean-Marc le quitte pour rejoindre ceux qui animent la communauté de Jérusalem.

Au hasard des étapes Paphos, Perge, Antioche de Pisidie ; Paul va poursuivre inlassablement sa mission : annoncer le Christ ressuscité. Aujourd’hui les Actes 13,16-25 nous montre la méthode pour évangéliser. Paul choisit le lieu, la synagogue. C’est là que ceux qui écoutent et étudient l’Écriture se rassemblent. Il fait aussi le choix du moment, le sabbat qui est le jour privilégié pour les Juifs. Or Paul est juif. C’est pourquoi il fait une relecture du chemin de Dieu avec son peuple élu pour en arriver à annoncer Jésus dont Jean a préparé la venue. Ainsi Paul fait la transition entre les deux alliances.

Lors de sa conversion, il en a reçu la révélation de Dieu lui-même. La réception de l’Écriture nous interroge-t-elle à notre tour? Comment accueillons nous ce message ? Le moment se prête à l’accueil, à la réception. « Recevoir celui que j’envoie, c’est me recevoir moi-même ; et me recevoir, c’est recevoir celui qui m’envoie. » Jean 13,20. En recevant Paul, sans le savoir, ceux qui l’écoutent, reçoivent la Parole, le Verbe fait chair. Et ainsi ils sont en réception du Père qui a envoyé le Fils.

Si nous accueillons la Parole, le Père nous reçoit comme fils. Or le Fils est chemin de vérité et de vie qui nous mène vers le Père. Notre temps n’est-il pas favorable à la marche ? Bon chemin de découverte !

Il est parsemé de tant de merveilles. La création s’offre généreusement à nos yeux. Recevons là comme un cadeau. Alléluia ! 

P. Robert Mabire

MERCREDI 6 MAI 2020

Comme la rose en boutons s’épanouit au printemps sous le soleil ardent,ainsi l’Église croît et se multiplie quand le feu de l’Esprit Saint embrase les germes semés dans les communautés.  

Voilà donc qu’à Antioche, par le service d’évangélisation de Barnabé et Saul, « la parole de Dieu était féconde et se multipliait » Actes 12,24-25. De nouveaux « fleurons » de l’annonce de la Bonne Nouvelle, Syméon le noir, Lucius, Manahene, sous l’action de l’Esprit font  « éclore » en eux la fleur de la foi. Jean, surnommé Marc, se joint au bouquet des disciples missionnaires comme pour mieux ensemble répandre la bonne odeur du Christ ressuscité venu embaumer la vie de celles et ceux qui s’approchent pour humer la Vie et oxygéner le désir de croire.  

Le Christ est la lumière venue dans le monde « pour que celui qui croit..ne demeure pas dans les ténèbres » st Jean 12,46. L’Esprit Saint est cette Lumière qui embrase celui qui le reçoit d’un autre, par l’imposition des mains. C’est par lui que Barnabé et Saul vont être ainsi envoyés vers Chypre avec Jean-Marc. La mission, on la reçoit de Dieu par un autre.On ne se la donne pas. Par l’imposition des mains, nous avons reçu l’Esprit Saint à notre baptême. L’évêque, par ce geste, confirme les baptisés, ordonne prêtre ou diacre.

Ainsi l’Église continue de fleurir le monde. Ne laissons pas les ronces étouffer les roses. Que l’Esprit Saint déverse son parfum, en ces temps, et répande la bonne odeur de l’Amour. Alléluia! 

P. Robert Mabire

MARDI 5 MAI 2020

 » C’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens » « . Actes 11,26.

*L’auteur des Actes, Luc, nous montre particulièrement aujourd’hui comment l’Église  effectue sa croissance. Née du sang et de l’eau coulant du côté du Christ en croix, elle prend vie par l’Esprit Saint répandu sur les Apôtres à la Pentecôte. Le sang du martyr d’Etienne et des persécutions menées par Saul provoquent la dispersion de ceux qui ont adhéré au Christ mais pas leur éradication. Au contraire, si la Parole était annoncée d’abord aux Juifs, elle est adressée ensuite aux Grecs et à qui veut bien écouter les « frères ».

Les Apôtres, restés à Jérusalem, veillent et envoient un observateur, Barnabé, qui constate « les effets de la grâce de Dieu ». Il ira chercher Paul à Tarse, récemment converti, pour contribuer avec lui à consolider la communauté naissante d’Antioche. C’est ainsi que tous ceux qui se reconnaissent dans la foi au Ressuscité s’appelleront « Chrétiens « .

Voilà les brebis identifiées, marquées du sceau du Christ car elles écoutent sa voix, elles suivent sa parole. Peu à peu les chrétiens vont chercher un sigle de reconnaissance. Par ce signe que nous prolongeons de nos jours, nous faisons UN. c’est en effet : « au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit  » et en répondant « Amen  » que nous affirmons notre identité commune.

C’est pourquoi nous ressentons actuellement le désir fort de nous rassembler pour faire UN. Vivons ce temps de préparation en écoutant le seul  » Pasteur  » . Alléluia !

P. Robert Mabire 

C’est toujours le moment des semailles. Alors faites bien passer ce message. 

LUNDI 4 MAI 2020

« Le berger mercenaire….s’il voit venir le loup, il abandonne ses brebis et s’enfuit » Jean 10,12. 

cf photo : la baie de Jaffa (Israël)

On dit familièrement que le loup est dans la bergerie quand au sein d’un groupe, d’une communauté il y a des tensions, des initiatives désordonnées…qui créent un affolement, une perte du cap à suivre. « Les brebis » ne savent plus à quels saints se vouer. Aujourd’hui, dans notre contexte où nous sommes confinés dans nos bergeries personnelles, c’est à qui se prend pour le berger qui aurait trouvé la solution pour franchir la porte et laisser ainsi paître le troupeau en liberté.  

D’autres ne manquent pas l’occasion pour « envoyer paître » ceux à qui il revient de mener le troupeau vers des eaux tranquilles. Ces pseudos bergers, en fait, se comportent comme des loups affamés de pouvoir. Alors peut-être est il urgent de laisser balayer par le vent de liberté toutes ces voix discordantes ? Et ainsi se tourner vers celui qui est le bon Pasteur, chargé de conduire le troupeau car il a donné sa vie pour chacune de ses brebis.

C’est lui le seul Pasteur qui connaît le chemin et qui nous ouvre la porte de la Vie. Car « c’est dans l’Esprit Saint  » que nous avons été baptisés à la suite des premiers juifs convertis et des païens (c’est à dire les non juifs). Ainsi Pierre à Jaffa introduira le Centurion Corneille et les siens dans la « bergerie », l’Église. Qui serions-nous pour empêcher le bon Pasteur d’ouvrir la porte ?

Notre mission et notre joie n’est-elle pas de contribuer à préparer les brebis du dehors à chercher la porte? Rendons gloire à Dieu pour le don qu’il nous fait « d’entrer dans la Vie » . Prenons le temps d’écouter le bon Pasteur,  Alléluia!

P. Robert Mabire 

DIMANCHE 3 MAI 2020

 » Je suis la porte des brebis…Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie,pour qu’ils l’aient en abondance  » Jean 10,7-10.

cf. photo : Porte de la basilique du Rosaire de Lourdes.

Voilà qu’en ce dimanche Jésus nous est donné à voir avec deux belles images : celle du bon Pasteur et celle de la Porte. Le bon berger connaît ses brebis ; il en prend soin, il veille sur elles,  » il s’imprègne de leur odeur  » nous dit même le pape François et il ajoute  » il les caresse, les flatte pour leur montrer son affection paternelle ».

Le bon Pasteur n’a qu’une mission : faire franchir la porte à tous ceux que le Père lui a confiés. Il ne veut en perdre aucun. Aussi  » Il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix  » Jean 10,4. Il est venu pour conduire le troupeau vers les verts pâturages pour qu’il ne manque de rien. C’est là qu’il le fait reposer. (Ps 22).

Ce troupeau que nous sommes c’est l’Église, confiée d’abord à Pierre à qui ,après lui avoir demandé par trois fois  » Simon, fils de Jean, m’aimes tu ? », il dit « Pais mes brebis » Jean,21,15-17. Pierre, celui qui l’a renié trois fois, devient le berger. Avec assurance, le jour de la Pentecôte, il va s’adresser au peuple rassemblé et va lui indiquer la voie à suivre en réponse à leur question « Que devons nous faire ? » Actes 2,37. Il les invite à franchir la porte du baptême pour obtenir le pardon et le don de l’Esprit Saint et ainsi habiter la maison du Seigneur. C’est alors que la  » communauté s’augmente ce jour là d’environ 3000 personnes « . A l’image du peuple d’Israël errante dans le désert, nous sommes parfois égarés par toute sorte de  » faux bergers  » qui entraînent le troupeau vers des pâturages artificiels, virtuels, aux nourritures au goût douteux.

Ne sommes-nous pas en quête de mets savoureux et de vins capiteux ? C’est le moment favorable de se poser la question de revenir  » vers le berger qui veille sur vous « . Il nous connaît, nous aime et veut qu’on ait  » la Vie en abondance « , Alléluia.  

P. Robert Mabire

SAMEDI 2 MAI 2020

« L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie…elle se construisait et elle avançait ; elle se multipliait avec l’assistance de l’Esprit Saint. »  Actes 9,31

L’Église est aux mille couleurs de la vie. Après le rouge du martyr d’Étienne et des persécutions. Après la flamboyance de la conversion de Saul, devenu Paul par sa plongée dans les eaux du baptême. L’Église, telle les couleurs du printemps qui tapissent le monde, vit de la pâmoison de la Paix. Ère faste au déploiement des fleurs de la foi, de la charité et de l’espérance. La vie jaillit en remettant debout le paralysé Eneas, en faisant se lever Tabitha, endormie dans la mort (actes 9,34-…40).

La foi fleurit dans les cœurs, véritable terreau fertilisant la Parole. Pierre au nom du Christ donne des signes et nourrit les foules affamées de vérité. C’est bien l’Esprit qui fait vivre (Jean 6,63) car il est Vie. Mais Dieu laisse l’homme libre d’adhérer à cette vie. A chacun d’accueillir ce don que le Père veut pour ses enfants. C’est pourquoi aujourd’hui à chacun de nous le Seigneur dit: voulez vous me suivre ou « voulez vous partir vous aussi ? » (Jean 6,67). Comme Pierre, et surtout dans le contexte instable actuel, nous avons à nous poser la question :  » Seigneur, vers qui pourrions nous aller ? »

Osons croire que chacun de nous apporte à la vie une belle couleur de l’amour. Peut-être suffit-il de l’arroser de la Parole pour qu’elle s’épanouisse et exhale la VIE. Alléluia !!

P. Robert Mabire.

VENDREDI 1ER MAI 2020

« Quel que soit votre travail faites le de bon cœur, pour le Seigneur et non pour plaire aux hommes » (st Paul aux Colossiens 3,23).

On est souvent passé à côté sans voir une fleur humble ou une abeille besogneuse. Notre monde préfère les « fleurs people » en couverture des magazines ou à la une des affiches, ou sous les projecteurs dans la lumière des stades qui faisaient rêver les foules. Il semble pour un temps passé cet univers d’idoles starisées !

Dans l’espace au silence et musiques de la vie, en dehors des écrans captateurs, la pellicule des jours révèle l’humble besogne des travailleurs de l’ombre, mis en lumière par la fragilité des puissances marchandes. « je vous donnerai un pays de lait et de miel » a promis le Seigneur à son peuple.

Telle l’abeille obstinée sur la fleur épanouie, en cette fête de saint Joseph, modèle et patron des travailleurs humbles, posons notre regard nouveau sur celles et ceux qui dans leur quotidien contribuent à fournir le « lait » nourricier et le « miel » de la tendresse. Le charpentier, Joseph, et son épouse, Marie, n’étaient pas les « stars » de Nazareth. Quant à Jésus, dans le pays qui l’ a vu grandir, il n’est que celui qui aidait l’artisan-paysan d’un petit village de Galilée. C’est pourtant de lui qu’il a appris à travailler de ses mains, à servir, à découvrir que le travail peut être joie mais aussi souffrance.

Alors, à l’image de la famille de Nazareth, « vivez dans l’action de grâce. Et que tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus Christ » (Col. 3,17). Telle l’abeille besogneuse butinez le pollen à la fleur de l’Amour.  Alléluia !

P. Robert Mabire

En ce mois de mai, que Marie veille sur ses enfants dans le silence de son cœur.

JEUDI 30 AVRIL 2020

« Voici de l’eau: qu’est-ce qui empêche que je reçoive le baptême ? » dit l’Éthiopien à Philippe. (Actes 8,36).

(cf. photo : Yardenit, en Israël, lieu où l’on fait mémoire du baptême Jésus.)

D’une source à l’autre, le haut fonctionnaire de Candace, reine d’Éthiopie, administrateur de tous ses trésors, va plonger dans la foi au Christ ressuscité. Le royaume d’où il est venu à Jérusalem pour adorer Dieu est l’actuel Soudan, aux sources du haut Nil, le fleuve de la vie, selon les Éthiopiens. Mais cet homme cherche une autre source: Dieu !

S’il a fait le long voyage c’est qu’il pense le trouver au Temple car c’est là que tout Juif doit venir le prier. Il sait aussi que ce Dieu parle dans les Écritures, c’est pourquoi il cherche à comprendre. Philippe lui fait alors faire un chemin de catéchuménat. Et tout s’éclaire d’où sa demande d’adhésion à la foi par le baptême ce qui va le plonger dans la joie. Il peut donc poursuivre sa route, seul maintenant, et être témoin à son tour. Il a comblé sa faim.

« Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi… si quelqu’un mange de ce pain, il aura la VIE… » (st Jean 6,45-51). Alors soyons tous des « Éthiopiens » en quête de se nourrir des Écritures. Puisons aux sources de notre baptême la joie de croire.

Portons dans la prière les quelques 4300 catéchumènes qui sont empêchés d’être baptisés et qui se sont mis en route il y a deux ans. Alléluia.

P. Robert Mabire.

Demain, nous fêterons, st Joseph, saint patron des travailleurs mais aussi ce vendredi 1er mai, et le premier vendredi du mois, consécration au Cœur Sacré de Jésus et de Marie.

MERCREDI 29 AVRIL 2020

Comme la fleur au vent, l’Église, après la mort d’Étienne, ne va pas s’éteindre au contraire le souffle de la violence, de la persécution (actes 8,1) va souffler sur la braise et allumer un feu qui va enflammer les régions voisines de Jérusalem : la Judée et la Samarie.

Comme les graines légères d’une fleur fragile, elle va essaimer malgré l’acharnement des persécuteurs dont Saul. Dispersés les « graines de Bonne Nouvelle », vont se répandre partout. La Parole est semée, elle va germer dans les cœurs accueillants, témoins des signes qu’elle accomplit. La haine aveugle, ceux qui pensaient éradiquer les partisans du Christ. La Parole de vie que les témoins ont reçue est agissante. Elle guérit, remet debout, libère des liens du péché, fait exulter de joie la foule réceptive au message. Même pas peur des représailles, de la prison. Rien ne peut empêcher les semeurs de semer.

Nourris du « pain de vie » les apôtres sont les douze paniers où viennent puiser ceux qui ont faim. A la suite de Jésus, ils distribuent à la foule le pain de la Vie et font ainsi la volonté du Père pour que tous soient rassasiés et qu’aucun ne reste sur le bord de la route. C’est toujours la mission des disciples d’aujourd’hui « faire la volonté de celui qui m’a envoyé (dit Jésus en st Jean 6,39..) or la volonté… c’est de ne perdre aucun de ceux qui sont confiés ».

Le chrétien est donc appelé non pas à garder pour lui la graine d’amour reçue au baptême mais à laisser le souffle de l’Esprit disperser ce qu’il a reçu pour faire germer en d’autres l’Amour. Dans ce temps de l’attente de la Pentecôte, avec Marie entrons au Cénacle et prions pour qu’un souffle nouveau embrase les cœurs. Comme sainte Catherine de Sienne (1347-1380) qui vécut confinée, volontaire, trois ans dans son village puis vint apporter une renouveau à l’Église. D’Avignon où la papauté vivait dans le luxe, elle contribua à réunifier l’Église autour du Pape à Rome. Rien n’est impossible à Dieu.

La fleur fragile a en elle une force de vie.

P. Robert Mabire

MARDI 28 AVRIL 2020

« Voici que je contemple les cieux ouverts… » actes 7,56

Exaspérés, se bouchant les oreilles pour ne pas entendre Étienne proclamer sa foi, les membres du grand conseil vont pousser la foule à le mettre à mort par lapidation. Tel est le sort des blasphémateurs. Étienne, premier martyr, reprendra comme Jésus en croix des paroles d’abandon  » Seigneur Jésus, reçois mon esprit  » puis de pardon  » Seigneur, ne leur compte pas ce péché  » Actes 7,59-60.

Le sang du martyr coulant dans la terre va nourrir l’Église naissante. Paradoxe qui tout au long de l’histoire jusqu’à aujourd’hui se donne à voir : coptes en Égypte, Chrétiens de Syrie, d’Irak, d’extrême Orient, moines de Tibberine, chrétiens du Rwanda… combien paient du sacrifice de leur vie le fait d’affirmer la foi, ou plus simplement de la vivre ? Est-ce évident dans notre monde actuel pour un jeune d’oser afficher sa foi ?

Ceux qui lapidaient Étienne avaient posé leurs vêtements au pied d’un jeune homme appelé Saul… qui approuvait ce meurtre, poursuit l’Écriture. Est-il plus facile, face à la débauche de la violence, de rester là en spectateur passif ? Qui ne dit mot consent. Saul, le futur Paul, comme Pilate choisit de s’en laver les mains. La Parole de Dieu nous invite au contraire à regarder vers le haut. Quand le ciel s’ouvre, il parle et nous nourrit. Venu d’en haut, Jésus est descendu pour se faire Pain de Vie et nourrir le peuple que nous sommes pour nous élever au-dessus des bassesses, des tensions, des situations angoissantes, des jalousies, des querelles de pouvoir, des dominations de l’argent…et ainsi ouvrir le ciel de notre cœur aux couleurs flamboyantes de l’amour.

« Seigneur, donne nous de ce pain- là, toujours. » Alléluia !

P. Robert Mabire

LUNDI 27 AVRIL 2020

L’Église ne cesse de fleurir.

Devant ce fleurissement des premiers temps, les Douze appellent l’assemblée à discerner pour trouver des frères à qui confier le service des tables, autrement dit pour remplir la mission caritative. (Actes6,2..). Parmi eux Étienne est choisi car c’est une des « fines fleurs » de l’Église naissante. En effet il est reconnu homme « plein de la grâce et de la puissance de Dieu ». C’est une « fleur » au parfum attirant. Étienne a un charisme fou de sagesse, rempli d’Esprit Saint. Les ronces du mal, du mensonge vont envahir le peuple. Et c’est sur une « fake news ». (déjà !) Qu’il se retrouve devant le conseil, accusé de blasphème contre Moïse et contre Dieu. Étienne a trouvé Jésus. Il a donné sa foi en celui que Dieu a envoyé.

L’Église a toujours son printemps à vivre. Sans cesse elle a, à chercher la barque où Jésus est, comme un besoin de naviguer avec lui. Où est-il aujourd’hui ? Où fleurit-il ? Sur quelle rive le retrouver ? Nous sommes cette Église en quête de la rive où Jésus se trouve, pour écouter son enseignement, pour apaiser notre faim.

Chercher son empreinte dans nos vies, dans la vie de notre monde nécessite de ne pas se tromper de barque, de repérer les endroits, les personnes où Il fleurit pour former ensemble le bouquet d’amour à offrir à Dieu. Quelles fleurs sommes-nous ? Notre temps ne serait-il pas favorable à l’épanouissement spirituel ? Laissons Dieu fleurir notre cœur des fleurs de son amour. Il nous donne sa Parole pour l’arroser. Ne laissons pas faner celles qu’il nous a confiées. Le printemps ne demande qu’à s’épanouir en chacun de nous.

Que la bénédiction de Dieu vous irrigue.  Alléluia !

P. Robert Mabire.

DIMANCHE 26 AVRIL 2020

« Deux disciples faisaient route vers un village. Ils parlaient ensemble de tout ce qui s’était passé. » st Lc 24,13

Ce qui a été vécu à Jérusalem n’est pas très glorieux. La foule a eu raison d’un innocent, antidote de la haine, contrepoison de l’argent, de la domination, du patriotisme revanchard pour chasser l’occupant romain… Il ne semait autour de lui que « le virus » de l’amour en faisant le bien, en guérissant, en pardonnant, en enseignant les Écritures…

Les deux disciples faisaient partie des « contaminés » de l’amour. C’est normal qu’ils soient aveuglés par l’incompréhension. Et voilà que Jésus avance « masqué ». Ils ne le reconnaissent pas. Car de plus ils sont devenus sourds à ce qu’il avait annoncé : sa mort et sa résurrection, même si des femmes puis des compagnons ont trouvé le tombeau vide. Leur intelligence est lente à croire. Tout se passe sur la route donc dans un mouvement évolutif, dans un lent cheminement de la révélation jusqu’à ce que Jésus jette le « masque » pour qu’ils reconnaissent son vrai visage dans le pain rompu. Ils le cherchaient dans l’ancien corps, ils le rencontrent dans le nouveau corps: Le Pain de la route qui  brûle le cœur.

Aujourd’hui savons nous reconnaître ce « pain » sur nos route ? Ce « pain » qui donne corps à notre monde qui cherche un nouveau chemin: il est là au quotidien dans les différents services, l’entraide, le visiteur inespéré, les métiers humbles qui se révèlent indispensables, dans les soignants exemplaires… pas dans les futilités d’un langage… médiatique en boucle, obstacle à l’ouverture de l’intelligence, pas dans les chiffres alignés chaque soir réduisant l’homme à des statistiques… Notre cœur n’est-il pas plutôt brûlant quand le « pain » de la fraternité, de l’amitié, de la confiance, de l’amour est partagé ?

Alors « que notre cœur devienne brûlant tandis que Tu nous parles ». Ne nous trompons pas de compagnons de route.

Bas les masques c’est LUI le chemin, la Vérité et la Vie. Alléluia !

P. Robert Mabire

Bon dimanche.

SAMEDI 25 AVRIL 2020

 » C’est moi. Soyez sans crainte. »  Jean 6,20.

Un grand vent balaie le monde, aux commandants chancelants, en houle imprévisible, ballottant le navire à l’équipage fatigué de ramer contre vents et marées. Ils sont devenus fous les décideurs argentés. Ils ont perdu le nord les marchandeurs en tout genre. Les capitaines médecins nationaux n’ont que des chiffres quotidiens pour assurer un cap dans le flou de la brume virale. Les récriminations pleuvent en iatus grecs, en gothique supérieur, en nordique libéral,  en saxon fou … c’est à qui dit son cap se jouant des écueils médiatiques. Le grand vent des rumeurs souffle et fait se lever les vagues décisions aux houles tumultueuses vers des rives incertaines.

Le monde serait-il fou? Devant une place vide, sous une pluie battante, tout seul, un soir du temps, un homme en blanc semble tenir la barre. Pierre est saisi de crainte, épuisé de ramer, ne sachant où aller. François, les clés en main, a la vision du cap d’Espérance. Jésus est là qui marche au milieu de son peuple noyé dans le doute. Solitaire, oublié, il piétine les eaux troubles. Sa Parole de Lumière vient percer le brouillard et le voile de l’Esprit va diriger la barque aux rives bienheureuses de la confiance. Nous sommes dans cette barque aux hommes affolés. Saurons – nous reconnaître celui qui tient la barre ? C’est lui qui nous embauche à surfer sur la vague. A qui donc irions-nous, si ce n’est au « capitaine » ? N’est-ce pas à Celui – là que la barque est confiée ?

L’Église est cette barque et nous les matelots. Alors soyons sans crainte, allons au gré des flots. Le souffle de L’Esprit nous mène aux rives de la Paix. Alléluia !

P. Robert Mabire

Rappel aux paroissiens : la Poste garde Le Cap et assure la distribution des missives porteuses d’intentions. Nous serons heureux de les accueillir sur nos rives confinées dont vous connaissez les adresses. Merci, grazie, danke, thank you…