Le site de l’église Saint-Pierre est ancien puisqu’on a retrouvé les traces d’une nécropole mérovingienne. La nef et le transept, typiques du style gothique cotentinais, datent des premières années du 13e siècle. Le chœur et les collatéraux ont été reconstruits vers 1460, le porche ajouté en 1472.
Très endommagé par les combats de 1944, l’édifice est restauré par Yves-Marie Froidevaux, comme l’abbatiale de Lessay. Dans la nef, il ne restitue pas la voûte néogothique mais établit une simple voûte surbaissée en bois, sans doute à la fois par économie et pour se rapprocher de l’état médiéval. L’église est alors complétée par un ensemble de vitraux d’Hubert de Sainte-Marie, maître-verrier basé à Quintin (Côtes-d’Armor) avec les ateliers Baladi.
— Chapelle Notre-Dame de la Consolation —
Cette chapelle remonterait au 13e siècle. Une légende raconte sa fondation : « Passant à cheval par cet endroit, un gentilhomme rencontra un sanglier. La monture prit peur, s’emballa et jeta à terre son cavalier qui avait un pied pris dans l’étrier. Le malheureux fit vœu, s’il en réchappait, de bâtir une chapelle en l’honneur de la Sainte Vierge. L’édifice construit eut pour nom : »Notre Dame de l’Étrier » ou « Notre Dame de la Selle » ». Au 15e et 16e siècles, les fidèles y faisaient de fréquents pèlerinages et les seigneurs du lieu tenaient à être inhumés dans son enceinte. Elle fut rebâtie en 1650, à la demande de Saint Jean Eudes. Elle est implantée dans un parc où trône un if majestueux, vieux de 400 ans. Une messe y est célébrée le 15 août chaque année. L’association des Amis de la chapelle veille à la sauvegarde de l’édifice. En 2019, la générosité de bienfaiteurs permet de réaliser des travaux de peinture et la réfection du dessus de l’autel pour un montant de 1 200 €.
— Église Saint-Pair de Gerville-la-Forêt —