Geffosses

L’église est attestée à la fin du 11e siècle en lien avec l’abbaye de Lessay. On racontait qu’elle avait été construite près d’une fontaine baptismale qu’on voit en face du chevet. De la nef reconstruite au 13e siècle, on peut surtout admirer le portail ouest. La tour est plus tardive, peut-être du 15e siècle. L’édifice a été restauré en 1807 après avoir été dévasté pendant la Révolution, puis, pour l’agrandir, on a reconstruit un chœur beaucoup plus développé en 1839. Malheureusement, nef et chœur sont ravagés en 1923 ou 1924 par un incendie. À partir de la maçonnerie qui peut être réutilisée en grande partie, l’architecte d’arrondissement A. Le Dault, de Coutances, élabore un projet qui retrouve le style gothique du portail. Il redessine les fenêtres, modifie le chœur et ajoute des piliers adossés aux murs soutenant un couvrement sur croisées d’ogives. L’église est rouverte vers 1929.

En 2021, l’église est fermée pour restauration : rénovation de la couverture et restauration des joints des faces nord et est du clocher et de la sacristie (par Maisons d’Histoire), réfection des enduits intérieurs, suivis de la rénovation des peintures de tous les murs et plafonds de l’église. Le montant des travaux s’élève à 300 000 euros, subventionnés à hauteur de 70 %. Après trois ans de travaux, l’église est inaugurée le 30 avril 2023 par Mgr Laurent Le Boulc’h, évêque de Coutances et Avranches.

L’église avant l’incendie
L’intérieur avant l’incendie
Portail du 13e siècle
Projet de restauration de 1924 : en rouge (et rose à l’intérieur) sont indiquées les maçonneries nouvelles
La nef
Le chœur
Maitre-autel, vers 1927, sans doute du même fabricant que celui de Créances puisqu’on retrouve le même relief de la scène sur le devant de l’autel, peut-être J.Bourdon, de Caen
Saint Antoine avec le cochon à ses pieds, haut-relief en albâtre très abimé, 15e siècle, inscrit MH en 1977
Vierge à l’Enfant, peinture sur toile. Début 19e siècle, style 18e siècle, inscrit MH en 1977. Le tableau reprend une composition d’Anton van Dyck. Copie semblable à Châtenay-Malabry (église Saint-Germain-l’Auxerrois)
Saint Christophe, l’une des dix verrières de 1929 dues aux ateliers de la veuve Henri Mazuet
Saint Michel, l’une des neuf verrières réalisées en 1927 par Charles Champigneulle (dernier de la lignée de maîtres verriers) sur un dessin de Henri Ludovic Marius Pinta, né le 15 juin 1856 à Marseille, élève de Cabanel et de Lefebvre, prix de Rome en 1884. Il a dessiné cinq cartons pour les mosaïques du Sacré Coeur de Montmartre.
Jeanne d’Arc assistant au couronnement de Charles VII, verrière occidentale attribuable aux ateliers Champigneulle
croix et coq en fer forgé et cuivre, 18e siècle, inscrit MH 1977